CORUS
CORYPHÉE

20/08/2017
21/08/2017
22/08/2017
23/08/2017

Performance, environ 30 mn.
15 performeurs,
15 masques en papier mâché
Prompteur sur écran plat
Édition papier contenant les textes en français et en espagnol
Estrade en bois peint, 2018.

Masques : Ruperto Agripino Vasquez

 

photo : performeurs du chœur français, avec en arrière plan une peinture de Hugo Ziegler. Crédits : Chloé Bonnie More.

 

« CORUS CORYPHÉE est un projet qui reflète l’expérience, à distance, du tremblement de terre désastreux qui survint à Mexico au mois de septembre 2017 .

Devant l’urgence et l’impossibilité d’agir à distance, Perrine Forest entreprend de collecter les messages postés sur les réseaux sociaux par ses ami·e·s et connaissances mexicain·e·s pendant les quatre jours et nuits qui suivent la catastrophe. Ces textes, de longueur et de styles différents, consistent en des appels à la mise en commun des forces pour venir en aide aux victimes, en des demandes de vivres et de fournitures médicales ainsi qu’en des messages de désarroi et de désobéissance. Sans prétention d’écriture, ils partagent une forte dimension orale, que l’artiste cherche à incarner. La présence physique de tous·tes les concerné·e·s est substituée à la création de personnages qui leur sont analogues, et qui deviennent les acteurs·rices d’une pièce qui, vu le contexte, prend des allures de tragédie. L’artiste décide alors de symboliser l’individualité de chacun·e à l’aide de masques : elle en délègue la création à un artisan mexicain spécialisé dans la réalisation de masques en bois pour les danses traditionnelles ; ces manifestations du folklore sont le lieu d’imbrication de différentes périodes de l’histoire du pays, et notamment de métissage des cultures indigènes et du catholicisme. Les quinze masques réalisés correspondent à autant de personnes identifiées ; ils prennent la parole tour à tour, déclament les messages en espagnol. Entourés de quatorze autres figures portant des masques gris, semblables à des statues, qui représentent un chœur tel qu’en possède chaque tragédie grecque : spectatrices et commentatrices, ces figures sont en charge de traduire les messages au public en français. »

Mathilde Bélouali Dejean